8 MARS 2012 : FEMMES ET SECURITE ALIMENTAIRE

Zeinabou, bénéficiaire de habbanaye à Tawaria


La Journée de la Femme, ce 8 mars, est l'occasion de résumer la façon dont le Projet participatif et décentralisé de sécurité alimentaire (PDSA) applique le "meanstreaming du genre", c'est-à-dire la prise en compte des questions de genre dans toutes les activités menées sur le terrain.
•    Améliorer le bien-être : Plusieurs activités ont pour but d’alléger les tâches des femmes et de leur faire gagner du temps. On peut citer entre autres les crédits charrettes (facilitation des transports divers, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes) ; l'installation de plateformes multifonctionnelles (centres équipés de panneaux solaires et d'appareils électriques divers servant notamment à décortiquer et moudre le grain - les premières plateformes du PDSA sont en cours d'installation) ; le creusage de puits et l’allègement des corvées eau (le blog présente plus bas l'exemple du puits de Guidan Mainou Kaoujé).
•    Faciliter l'accès aux ressources et aux bénéfices : Les femmes sont bénéficiaires de nombreuses activités de formation, le plus souvent à travers les groupements (appuis-conseils dans les organisations paysannes pour la vie associative et la gestion) ; formation aux techniques de l'embouche ; formation pour la tenue des 7 jardins de case déjà installés ; femmes apprenantes dans les Champs-Écoles-Paysans, programme d'alphabétisation (sessions spécifiques pour les hommes et pour les femmes). Les hommes ne sont pas en reste, par exemple dans les formations CEP et les formations à la construction de hangars qui se tiendront prochainement. Les femmes sont bénéficiaires d’activités visant explicitement l’augmentation de leurs biens ou de leurs revenus (crédits AGR, filières "moringa", plateformes multifonctionnelles, habbanaye). Les hommes ne sont pas en reste (crédits campagne – et autres activités visant à augmenter le rendement de leurs champs). Les sensibilisations des populations à propos des BC (banques céréalières) veillent tout particulièrement à permettre autant aux femmes qu'aux hommes de prendre connaissance de l’existence des BC et de leur fonctionnement et à les inciter à en devenir membres (accès aux vivres) ; il en va de même pour le warrantage.
•    Conscientiser : Une caravane de théâtre (en préparation), des spots radios et les formations/appuis-conseils donnés par les Agents de Vulgarisation du Projet incluent des messages visant à pousser la réflexion sur les inégalités hommes-femmes et les possibilités d’amorcer des changements. D'autre part, le PDSA vient de signer une convention de partenariat avec le Projet "Écoles des maris" mis en œuvre par UNFPA-Niger, pour créer 10 "Écoles des maris" dans la zone d'intervention du PDSA (ce projet porte sur la santé de la reproduction et vise à conscientiser les hommes pour qu'ils permettent et même encouragent leur(s) femme(s) à fréquenter les centres de santé, notamment pour accoucher, pour les consultations pré et post natales, pour vacciner les enfants, pour le planning familial) ;
•    Augmenter les niveaux de participation à la prise de décisions et de contrôle : Hommes et femmes élu(e)s dans les deux Conseils communaux de la ZIP sont bénéficiaires de formations ; Les femmes, entre autres les dirigeantes des Groupements et autres OCB, sont accompagnées de façon suivie par les AV sur le terrain afin d’être renforcées dans leurs rôles de gestionnaires et de décideuses. Autant que possible des femmes sont soutenues et amenées à occuper des postes à responsabilité dans les comités de gestion (BC, BIAE,…) et renforcées pour y assumer des responsabilités.
Ce 8 mars 2012, Zeinabou, une femme de 45 ans bénéficiaire du habbanaye à Tawaria, est à l'honneur sur le site de Caritas Belgique : ici. Elle a été interviewée samedi dernier par Hassane, l'un des agents de vulgarisation du PDSA.

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